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La conscience dans l'état de rêve et la suite des nombres

de Fibonacci :

  Notre fascination au quantifiable, au mesurable, incite notre regard à se tourner que vers la matière visible. Ainsi, tout le monde a déjà entendu parlé de la suite de Fibonacci qui est une constance dans la Nature. En effet, tout est structuré et organisé selon cette suite de nombre dans l Univers. Or, si notre regard se tourne vers notre intériorité, vers notre monde psychique, nous nous apercevons que notre vie psychique est également structurée et organisée selon la suite de Fibonacci. 

L'agencement de la mémoire et des souvenirs, qui sont reactivés dans l'état de rêve, s étalent dans un espace spiralé (spirale logarithmique) où l'analogie joue le rôle de lecteur. 
  La distorsion du temps dans l'etat de rêve est dûe à une contraction de la conscience sur elle même. Cette contraction lui permet de s approcher donc de la Source première (la Singularité Initiale au coeur de l être ) et de rapprocher des éléments distants les uns des autres normalement. Ce phénomène se déroule encore une fois au sein de la spirale logarithmique, qui est une organisation spatiale de la suite de Fibonacci. 


  Parler de conscience, c'est parler du temps. Qu est ce que le temps revient à se poser la question qu est ce que la conscience. La spirale logarithmique est une empreinte physique de la conscience-temps, l espace est un déploiement de la conscience-temps. 

Notre monde intérieur est cet espace de déploiement dont nous venons de parler. Un espace qui correspond parfaitement à l espace extérieur (physique). Il n'y a en fin de compte qu un seul réel qui se diffracte vers deux mondes symétriquement semblables, mais leur reflet est inversé comme dans un miroir.

Le sujet est loin d'être clôt.

Les influences telluriques et cosmiques dans les rêves

en Chine ancienne :

  À la différence de l’ Occident qui a tendance à distinguer nettement l’animé de l’inanimé, les pierres étant du côté de l’inanimé, les anciens Chinois voient dans tous les phénomènes naturels, y compris les phénomènes humains, les formes d’une énergie qu’ils nomment qi. La philosophie taoïste oriente la pensée chinoise en concevant le cosmos comme un champ d’énergies qi. La vie de l’être humain est une union de qi. L’union représente la vie, la dispersion représente la mort. 

  Ce souffle vital (qi) est lui-même invisible, bien que perceptible dans les contours du paysage. Les lieux diffèrent selon les motifs et les nœuds que dessine l’énergie qui les traverse. Puisque le qi anime aussi les êtres humains, ceux qui vivent là où circule le souffle vital prospèreront avec plus d’énergie. Les messages des rêves sont influencés par le qi du lieu où la personne dort. Les influences célestes et telluriques passent donc à travers l'homme, comprendre les rêves revient à comprendre la qualité du qi ainsi qu'à la qualité du qi du terrain où vit la personne. 

  Savoir comprendre un rêve, c'est savoir voir les influences universelles qui agissent en chacun. C'est être le médiateur des mondes et celui qui pose la compréhension juste des rêves, puisque l interprète devient le réceptacle du principe taoïste du Vide. Plus

l'interprète se vide de son moi egotique, plus il aura la capacité de réintégrer le principe du Vide, le Tao, et plus il verra le qi animé les mondes.

Conscience et rêve:

 

  Nous baignons dans le rêve comme nous baignons constamment dans l'air, or l'univers onirique et l'univers des phénomènes du quotidien partagent ensemble un monde de forme et d'image. 

  Seule notre interprétation des objets que nous percevons varie ainsi que notre relation que nous établissons avec eux. Derrière ces deux états se cachent un changement de plan, ou de conscience dont le premier la conscience ne fait qu'un avec ses objets

(le rêve) et le second s'en différencie (veille). 

  Ce changement de conscience est similaire à ce que nous connaissons sous le terme "état de conscience modifiée". Il y a donc un continuum de la conscience sur tous les plans et ce quel que soit l'état, mais des nouvelles propriétés viennent s'y ajouter comme la pensée discursive à l'état de veille, ou se retirer.

  L'univers onirique des formes et des images sont le verbe imagé de notre état d'être, tandis que dans l'état de veille le verbe se verbalise et se transforme en mot. Les mots sont donc également des symboles, mais le verbe qui en est la source s'en trouve décousu et morcelé. Charge à nous de tisser les liens de notre langage verbale afin d'entendre la voix de l'Ineffable. Notre vie est un rêve à déchiffrer.

  Il existe plusieurs plans du réel, et donc plusieurs couches de conscience qui s'étalent comme un spectre lumineux. Nous ne pouvons pas comprendre l'univers des rêves sans comprendre la nature de la conscience.

Le Double psychique et ses rapports avec les rêves:

  Le monde onirique se tenant au médian des mondes, soit entre le monde sensible et le monde de l’intelligible, il se créé un corps que les ethnologues ont dénommé, après de nombreuses études sur différents peuples, le Double ou encore l'Ombre. Ce "corps" vagabonde entre Ciel et Terre dans les rêves ou encore lors de certaine extase chamanique. 


Qu’est-ce le Double? 


  Il se passe une transmutation lors des rêves qui engendre ce Double, c'est un véhicule pour la conscience qui introvertie sa projection en introspection. La conscience s’habille d’un corps et pénètre dans le royaume intermédiaire, puis par l’activité de l’imagination méditante qui, en transmuant en symboles les processus ou événements sensibles, met elle-même en activité des énergies psychiques. Ce corps imaginal est celui qui subira également après la mort toutes les épreuves, étant la synthèse des deux mondes (physiologique et psychique), le karma diront les hindous, il spiritualise le corps et corporalise les puissances psychiques. 

  Déjà Proclus désignait ce corps imaginal okhêma, le char ou véhicule de l’âme, mais tous les peuples premiers et les grandes civilisations de l’antiquité connaissaient ce corps imaginal en l’appelant le Double ou l’Ombre. Les anciens égyptiens, désignaient ce Double par le terme Ka. Bien des peuples sont persuadés qu'une liaison invisible, mais d'autant plus forte, rattache le « Double » à l'objet lui-même et que tout ce qui porte préjudice à ce « Double » est ressenti également par l'objet. Pour certaines ethnies, il ne faut pas traverser l'ombre d'un homme, cela lui porterait malheur. La croyance que celui qui possède un portrait a, en quelque sorte, un pouvoir sur l'individu dessiné, est excessivement répandue, les exemples en abondent.


  Chez les anciens scandinaves, la psyché était susceptible d’emprunter d’autres « formes ». Dans le Ynglinga Saga, l’écrivain islandais Snorri Sturluson (1 170 - 1 241) relève: « Odin changeait de forme. Alors, son corps gisait comme endormi ou mort, mais lui était oiseau ou animal, poisson ou serpent. » Ces « formes » agissent en métamorphosant le Double scandinave, nommé Fylgja, en créatures mais pour ce faire, le dieu Odin entrait dans une sorte d’état cataleptique. La métamorphose ne peut se réaliser que dans un état second, sommeil ou transe, dont le monde onirique en est le théâtre.


  C’est ce Double humain qui voyage, pour les anciens peuples, à la rencontre des peuples du rêve. Il s’agit de laisser vagabonder le Double pour entrer en contact avec les âmes animaux auxiliaires, les êtres de la Nature et les âmes des morts. L’homme ramenait avec lui, grâce au Double, lorsqu’il se réveillait une connaissance secrète provenant de ces différents êtres.

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